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« C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule ! »

par Emilie Pavy

Après l’analyse de la célèbre tirade du nez in Cyrano de Bergerac, les élèves de 3A (2015-2016) ont composé à leur tour la tirade d’un de leurs défauts. Avec leur autorisation, voici quelques unes de leurs productions :

TIRADE DES PIEDS par M.
Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme.
En variant le ton, par exemple, tenez :
Descriptif : « Ce sont des jonques ! Ce sont des caraques ! Ce sont des caravelles ! Que dis-je, ce sont des caravelles ? ... Ce sont des péniches ! »
Curieux : « De quoi servent ces expansions Monsieur ? De cales, ou bien de lests ? »
Prévenant : « Gardez-vous de vous faire chanceler en vous emmêlant les pinceaux ! »
Campagnard : « C’est quoi donc que v’la ! C’est-y des pieds ? Que Nenni ! C’est quequ’des chtites plantins ou bein quelqu’oignons puants »
Naïf : « Ces paquebots, quand partiront-ils en mer ? »

TIRADE DES RONDEURS par T.
Amical : Vos rondeurs, vous pourriez vous en servir pour protéger votre squelette. Vos os ainsi bien enrobés ne risquent pas de se casser.
Agressif : Moi, madame, si j’avais ce volume, j’arrêterais tous de suite chocolats, confiseries et pâtisseries.
Curieux : A quoi vous sert cette ronde silhouette ? A vous asseoir confortablement ou à amortir vos chutes ?
Admiratif : Cette carrure peut faire rêver un rugbyman, ou même son équipe.

TIRADE DES CHEVEUX par R.
Rassurant : Bon Monsieur, votre coupe de cheveux change de l’ordinaire, j’apprécie son originalité.
Amical : mon cher ami, j’ai des perruques en stock dans ma boutique, venez y faire un tour, je vous l’offrirai avec plaisir.
Méchant : avec ceci on pourrait faire une soupe aux vermicelles…
Campagnard : agn ! m’sieur, on d’rait un botte d’foin.

TIRADE DE LA PETITE TAILLE par M.
Curieux : « Mais dites donc où sont passées vos jambes ? »
Admiratif : « C’est vrai que pour un cireur de chaussures, quelle facilité !!! »
Tendre : « Veuillez faire attention ou on pourrait vous écraser. »
Agressif : « Moi avec cette taille pareille, je me ferais vite rallonger les jambes . »

TIRADE DE LA COUPE DE CHEVEUX PAR J.
Agressif : « Si j’avais une telle coiffe, je me l’aurais prestement tailler ! »
Prévenant : « Attention, vous avez une dantesque appendice sur votre chef ! »
Pédant : « Minor oculus saevus, dirait Jules César. »
Gracieux : « Aimez-vous tant Noël, c’est pour cela que vous décorez d’une boule votre tête ? »

TIRADE DE L’APPAREIL DENTAIRE par E.
Emphatique : Avec toute cette ferraille sur votre émail ! Vous pourriez construire une cotte de maille pour l’ensemble des chevaliers de Cornouailles !
Curieux : Êtes vous si riche pour mettre votre argent sur vos dents ?
Ou êtes-vous seulement métallurgiste ?
Lyrique : Est-ce un chemin de fer que j’aperçois sur vos molaires ?
Êtes-vous un garde-barrière ?
Admiratif : Pour un joaillier quelle enseigne !
Gracieux : Aimez-vous à ce point les bijoux pour vous en parer un peu partout ?

TIRADE DES OREILLES DECOLLEES par F.
Ton moqueur : Quand je te vois, j’ai l’impression d’être en face de l’éléphant Dumbo.
Ton agressif : Avec de telles oreilles, j’aurais honte de sortir dehors !
Ton admiratif : J’aimerais avoir les même oreilles : comme cela, plus besoin de parasol l’été.
Tons amical : Si j’avais les même oreilles que vous, je serais sûr de bien entendre vos paroles.